Les mots perdus

Ces mots perdus de vue que tu ne me dis pas,

Je les perçois toujours dans l’or de tes sourires,

Je les ai entendus, déjà, dans l’au-delà

Des rivières en amour de tes vibrants désirs.

Petits bonheurs froissés sous le sel de tes larmes,

Pauvres espoirs errant sous le feu des combats

Qui t’ont tant fatigué, qu’aujourd’hui tu désarmes,

Et dans le noir, errant, tu marches pas à pas,

Et c’est un bon début, et je te dis bravo,

Il faut parfois descendre au plus bas de soi-même

Pour trouver le salut, devenir ce héros

Qui à ton cœur va rendre un peu de sa bohême,

Sa joie de palpiter sous les rayons dorés

D’un soleil permanent qui enchante l’été,

Son espoir de briller comme lui sur les prés

En sifflant dans le vent l’hymne des naufragés.

Il te fera voler en te donnant des ailes,

Il te fera danser avec les libellules,

Il te fera chanter avec les hirondelles,

Il te fera aimer cette nouvelle bulle

Où tout est pur silence et bonheur d’exister.

Ton chemin pavé d’or, il commence aujourd’hui.

Achevée ton errance en ta peur d’avancer,

Un petit pas encore et tu reprends ta vie.

Et moi je serai là, au seuil de ta victoire,

Prête à te retrouver dans l’élan de ton cœur.

Nous fêterons tout bas ton grand retour en gloire

Avec les anges et fées, nos tendres éveilleurs.

Ils furent un instant ces signes auréolés,

Nous guidant l’un vers l’autre au-delà du réel.

Ils s’envolent à présent, leur mission terminée,

Leurs pouvoirs sont les nôtres en l’amour immortel.

Sérénita